Le navigateur Brave avait indiqué il ya quelques semaines de cela qu'il travaillait sur un moteur de recherche indépendant et sa propre technologie de « search ». Nous avons récemment pu le tester en version bêta et il nous a autant surpris que déçu...

Au mois de mars dernier, nous vous parlions de Brave, le navigateur qui se veut moteur de recherche. En effet, ce browser parlait, il y a donc quelques semaines de cela, et après le rachat de la technologie Tailcat, d'un projet de moteur de recherche open source, afin de créer prochainement un concurrent à Google et Bing. Il proposait à ceux qui désiraient tester le moteur en version bêta de laisser leurs coordonnées, ce que nous avons fait.

Ainsi, nous avons pu tester la version bêta du moteur qui nous a, il faut bien le dire, assez séduit pour une version de départ. Pour avoir testé de nombreuses versions bêta de moteur dans le passé, celle-ci nous a semblé plutôt aboutie avec un moteur web, images, actualités et vidéos et des résultats plutôt pertinents. Les résultats en français sont plutôt bons également (le filtre sur la langue n'est en revanche disponible que sur la SERP, mais ce réglage sera gardé pour les futures recherches). L'absence de publicités (pour l'instant tout du moins) est également assez plaisante. L'outil est également rapide et propose de nombreuses fonctionnalités de recherche.

Finalement, au fil de nos tests et requêtes effectuées, deux sentiments nous sont venus à l'esprit en utilisant le moteur Brave :

  1. Les résultats étant plutôt pertinents, on peut se demander comment Brave a pu créer un tel moteur de recherche en si peu de temps. D'autant que la ressemblance des SERP avec celles de Bing sur certaines requêtes pose question, ou tout du moins interrogation. Nous n'avons pas pu trouver dans la documentation proposée en ligne par Brave, d'informations au sujet de la technologie utilisée par son moteur de recherche… Totalement indépendante, comme on avait pu le croire au départ, ou non ? Rien n'est expliqué, ce qui suscite obligatoirement de nombreuses questions pour un moteur duquel on espérait plus de transparence.
  2. Les SERP sont réellement et le plus souvent des clones de celles de Google. Pour l'originalité, c'est clair qu'il faut aller voir ailleurs (mais qui est réellement original dans le monde des moteurs de recherche aujourd'hui ?). Mais ici, c'est presque gênant de s'apercevoir que ça ressemble très fortement à Google sans être Google. Le réflexe de revenir au moteur de recherche leader est donc fort, car finalement, rien n'accroche et ne retient réellement l'internaute sur cette version bêta. C'est bien, aucun doute là-dessus, mais pourquoi utiliser Brave ? Bref, il manque la "killer app", notamment dans l'interface utilisateur, qui donne l'"effet waouh" qu'on attend d'un nouvel acteur innovant. Mais ce n'est bien sûr encore qu'une version bêta…

En conclusion, on a donc affaire à une version de démarrage qui nous propose des résultats déjà de très bonne qualité, avec une interface utilisateur quasiment similaire à celle de Google. Un excellent début donc, mais l'outil transformera-t-il l'essai ? Il faudra pour cela un petit "supplément d'âme" qu'il ne propose pas encore.

Ceci dit, il faut clairement saluer la performance qui consiste à sortir un tel moteur de recherche en si peu de temps, si le fait qu'il n'utilise pas Bing - partiellement ou totalement - se confirme (et à ce sujet, nous n'avons trouvé l'info nulle part). Wait and see donc…

Voici quelques copies d'écran du moteur Brave :

Page d'accueil et autocomplétion du moteur Brave. Source de l'image : Abondance

SERP classique du moteur Brave. Source de l'image : Abondance

SERP avec équivalent du Knowledge Graph du moteur Brave. Source de l'image : Abondance

SERP avec "People Also Ask" du moteur Brave. Source de l'image : Abondance